Un dernier mot des élèves de Bourg-la-Reine !

Les élèves de l’école République de Bourg-la-Reine remercient Aude pour cette belle année passée et vous souhaitent de belles vacances ! Merci à Anne-Marie Lebrun pour cet envoi.

APRÈS LE CONCERT DU QUATUOR À L’ÉCOLE…
MOI, J’AI AIMÉ…

• … l’accompagnement musical de La Sérénade pendant que nous chantions.
• … les « décorations » autour du thème principal.
• … mieux comprendre la musique.
• … l’histoire de La Truite de Schubert.
• … écouter la répartition de la musique entre les instruments.
• … écouter un duo, un trio, un quatuor.
• … voir les musiciens battre la mesure avec leur pied au sol.
• … savoir pourquoi Aude bouge avec son violon quand elle joue : la musique passe par le corps.
• … voir de près les instruments.
• … que chaque musicien prenne la parole et nous fasse jouer.
• … l’accompagnement mélodique de La Truite.
• … les trois manières d’accompagner La Sérénade.
• … frapper du doigt la paume de ma main pour suivre la musique.
• … chanter pendant qu’ils jouaient.
• … TOUT !

À bientôt et bonnes vacances !

Les élèves de l’école République

Bonnes vacances les enfants !

Bonjour les enfants,

C’est bientôt la fin de l’année scolaire ! Pour nous elle se termine avec Mozart, un compositeur que tu connais sur le bout des doigts désormais ! Il y a quelques jours, nous avons joué la Messe en Ut , c’est une oeuvre religieuse, c’est à dire qu’au départ, elle est destinée à être jouée dans une église.

D’ailleurs, j’aimerais te raconter une dernière petite anecdote sur Mozart et la musique religieuse.

Il y a très longtemps, un compositeur italien, Gregorio Allegri, composa une oeuvre si belle que tous ceux qui l’entendirent furent émerveillés : le Miserere. Elle n’était jouée qu’une fois par an, à Rome dans la chapelle Sixtine. Cette oeuvre était si spéciale, qu’il fut interdit d’en reproduire la partition. Impossible de l’entendre ailleurs qu’à Rome ! L’oeuvre était jalousement gardée.

Il fallut attendre 150 ans pour que l’oeuvre d’Allegri puisse enfin sortir des murs du Vatican, à Rome, et ce grâce à Mozart !
En effet, alors qu’il a 14 ans et qu’il voyage avec son père, le jeune Mozart a la chance d’entendre le fameux Miserere d’Allegri. Le soir-même, de retour chez lui, il écrit sur une partition l’oeuvre qu’il a entendu à l’église grâce à sa mémoire extraordinaire.

Impressionnant, non ?

Grâce à Mozart, la partition du Miserere fut publiée et l’on put enfin jouer cette oeuvre partout en Europe.

Et si nous nous quittions en musique ? Voici un extrait de la Messe en Ut de Mozart. La musique est très joyeuse tu ne trouves pas ? C’est une belle manière de se dire au revoir !

Bonnes vacances,

— Aude, Diane, Yannick et Jocelyn

Connais-tu… le château de Versailles ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui, j’aimerais partager avec toi l’un de mes souvenirs. Il y a quelques temps, avec Insula orchestra, nous avons tourné une vidéo dans un lieu chargé d’histoire qui ne se trouve pas loin de chez toi.

C’est un très bel endroit, dans lequel ont vécu des rois comme Louis XIV.
Saurais-tu deviner lequel ?

Il s’agit du château de Versailles. Peut-être y es-tu déjà allé ?

Aujourd’hui, le château est devenu une sorte de musée, il reçoit de nombreux visiteurs. Mais il y a longtemps, c’était l’endroit où vivait le roi de France.

Avec Insula orchestra, nous avons eu envie d’organiser une petite surprise pour les visiteurs du château. Nous avons imaginé un concert très court avec des jongleurs. Nous avons joué un extrait de l’opéra Orphée et Eurydice. Il a été écrit par un compositeur du nom de Christoph Willibald Gluck. Il était allemand. Le ballet est une danse.

Tu me diras ce que tu penses de la vidéo !

À bientôt,

— Aude

Connais-tu… la Messe en Ut de Mozart ?

Bonjour les enfants,

En ce moment, je prépare un grand concert que je donnerai très bientôt à La Seine Musicale avec Insula orchestra et Laurence Equilbey. Nous jouerons une oeuvre composée par un musicien que tu connais très bien : Wolfgang Amadeus Mozart. Il s’agit de la Messe en Ut mineur.

Au départ, une messe est une grande oeuvre pour choeur, solistes et orchestre divisée en plusieurs parties. C’est une oeuvre religieuse, c’est-à-dire qu’elle est destinée à être jouée dans une église.

Mozart, qui vient d’une famille très attachée à la religion décide de se lancer dans la composition de sa Messe en Ut après une promesse faite à son père.
En effet, Mozart est très amoureux d’une jeune femme : Constanze, mais cette dernière tombe gravement malade. Mozart jure alors, que si l’état de sa bien-aimée s’améliore et que, si son père lui permet, par la suite, de l’épouser, il composera une messe.

Ce fut le cas. Mozart épousa donc sa Constanze et c’est même elle qui interpréta les solos de soprano lors de la première représentation de l’oeuvre.

C’est une belle histoire n’est-ce pas ?

Et si nous écoutions le début de cette messe jouée par Insula orchestra?

À bientôt,

— Aude

Connais-tu… Carl Maria von Weber ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui, j’aimerais te parler d’un compositeur allemand dont j’ai joué une œuvre il y a quelques semaines avec Laurence Equilbey et Insula orchestra, lors de l’inauguration de La Seine Musicale.

Ce musicien s’appelle Carl Maria von Weber. Il vécut à la même époque que Beethoven, il y a environ 200 ans.
Carl Maria von Weber est né dans une famille de musiciens et a eu l’occasion de développer dès son plus jeune âge son talent pour la musique.

Alors qu’il est âgé de 12 ans, le jeune Carl Maria reçoit des leçons d’un professeur prestigieux : Michel Haydn. Il s’agit du petit frère de Joseph Haydn. Te souviens-tu de lui ? C’est le compositeur de l’oratorio La Création, dont je t’ai déjà parlé.

Et si nous écoutions une œuvre de Carl Maria von Weber ?
Voici un extrait de Kampf und Sieg. C’est une cantate, une grande œuvre pour voix et orchestre constituée de plusieurs parties.
La musique est solennelle et guerrière tu ne trouves pas ? On se croirait sur un champ de bataille ! C’est dans cet univers que Weber a souhaité nous plonger. En français, le titre de cette œuvre est « Combattre et gagner ».

À bientôt,

— Aude

Connais-tu… les différentes voix à l’opéra ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui, j’aimerais te faire écouter la voix d’un chanteur que tu connais déjà bien.

Il chante un extrait d’un opéra composé par Gluck, un musicien qui vécut à la même époque que Mozart. L’air qu’il interprète est tiré d’Orfeo ed Euridice, une œuvre que j’ai eu l’occasion de jouer avec Insula orchestra et Laurence Equilbey il y a quelques temps.

Le chanteur que tu vas entendre s’appelle Franco Fagioli. Cela ne te dit rien ? Mais si ! Tu as déjà pu entendre sa voix dans l’opéra Lucio Silla de Mozart où il interprète le rôle de Cecilio, l’amoureux de Guinia.

Comme dans de nombreux opéras à cette époque, le rôle de Cécilio est destiné à un castrat, un homme chantant avec une voix aigüe. C’étaient des superstars à l’époque, car ils gardaient leur voix d’enfant toute leur vie. Aujourd’hui, les castrats n’existent plus, mais certains chanteurs peuvent encore chanter très aiguë. Ce sont les contre-ténors.

Connais-tu les autres types de voix ?

À bientôt,

— Aude

Connais-tu… Le Roi des Aulnes ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui, j’aimerais t’en dire plus sur l’histoire racontée par Schubert dans son lied : Le Roi des Aulnes.
Au départ, Le Roi des Aulnes est un poème écrit par un auteur allemand très célèbre : Johann Wolfgang von Goethe. Il vécut à la même époque que Schubert.

Puisque le poème de Goethe plaisait beaucoup à Schubert, il décida de le mettre en musique. C’est ainsi que le poème est devenu un lied.
Le Roi des Aulnes est une créature mystérieuse qui hante les forêts et effraie les voyageurs. Un père et son fils, en pleine nuit, à cheval, vont croiser ce personnage inquiétant.

Le texte de Goethe est en allemand mais je te propose d’en lire une traduction française.

 Quel est ce chevalier qui file si tard dans la nuit et le vent ? C’est le père avec son enfant ;
Il serre le petit garçon dans son bras,
Il le serre bien, il lui tient chaud.

« — Mon fils, pourquoi caches-tu avec tant d’effroi ton visage ?

— Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ?
Le Roi des Aulnes avec sa traîne et sa couronne ?

— Mon fils, c’est un banc de brouillard.

— Cher enfant, viens, pars avec moi !
Je jouerai à de très beaux jeux avec toi,
Il y a de nombreuses fleurs de toutes les couleurs sur le rivage, Et ma mère possède de nombreux habits d’or.

— Mon père, mon père, et n’entends-tu pas,
Ce que le Roi des Aulnes me promet à voix basse ?

— Sois calme, reste calme, mon enfant !
C’est le vent qui murmure dans les feuilles mortes.

— Veux-tu, gentil garçon, venir avec moi ?
Mes filles s’occuperont bien de toi
Mes filles mèneront la ronde toute la nuit,
Elles te berceront de leurs chants et de leurs danses.

— Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas les filles du Roi des Aulnes dans ce lieu sombre ?

— Mon fils, mon fils, je vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraissent si gris.

— Je t’aime, ton joli visage me charme,
Et si tu ne veux pas, j’utiliserai la force.

— Mon père, mon père, maintenant il m’empoigne ! Le Roi des Aulnes m’a fait mal ! »

Le père frissonne d’horreur, il galope à vive allure, Il tient dans ses bras l’enfant gémissant,
Il arrive à grand-peine à son port ;
Dans ses bras l’enfant était mort.

Et maintenant si tu réécoutais ce lied de Schubert ?

À bientôt

— Aude

Connais-tu… les lieder ?

Bonjour les enfants,

Au début de l’année scolaire, je te présentais un compositeur autrichien très célèbre : Franz Schubert. Il vécut à Vienne il y a plus de 200 ans et est principalement connu pour ses lieder. C’est un mot allemand qui signifie « chansons ».

Il y a peu de temps, j’ai enregistré un disque de ses œuvres avec Insula orchestra et Laurence Equilbey.

Schubert eut la chance de pouvoir développer ses talents de musicien dès sa jeunesse. Il est formé au violon et au piano par son père et l’un de ses grands frères et forme même avec eux un quatuor à cordes. C’est un ensemble composé de 4 instruments : 2 violons, 1 alto et 1 violoncelle.

Malgré une mort prématurée à l’âge de 31 ans, Schubert laisse un nombre considérable d’œuvres, dont plus de 600 lieder ! Impressionnant non ?
Parmi elles, un lied (c’est le singulier de lieder) intitulé Le Roi des Aulnes. Certainement l’un des plus célèbres lieder de l’histoire ! Schubert le compose alors qui n’est âgé que de 18 ans.
La particularité de ce lied, est qu’il nous raconte une histoire, à travers la voix de plusieurs personnages. On trouve un narrateur qui présente l’histoire, un père, son fils et l’inquiétant Roi des Aulnes.
Mais contrairement à l’opéra où chaque chanteur incarne un personnage, le lied est écrit pour une seule voix. C’est donc un chanteur qui, accompagné par le piano, va raconter cette histoire et se mettre dans la peau de ces différents personnages.
Et si nous écoutions une version du Roi des Aulnes ? D’ailleurs, ce lied se trouvera sur le prochain disque d’Insula orchestra mais dans une version pour orchestre.

À ton avis , que raconte cette histoire ?
Je t’en dirai plus très bientôt,

— Aude

Connais-tu… La Création de Haydn ?

Bonjour les enfants,

Je viens tout juste de rentrer d’une ville que tu connais bien :  Vienne.

Nous y avons joué La Création de Haydn. Ce compositeur te dit quelque chose, non ? Il est considéré comme l’un des compositeurs les plus importants de son temps, et il influencera les plus grands. On l’appelle notamment « le Père de la symphonie » !

À Vienne, ce n’est pas une symphonie que nous avons joué mais un oratorio. Les oratorios sont comme des opéras mais une grosse différence les distingue :  l’absence de décor et de mise en scène.

Avec Insula orchestra, nous nous sommes pourtant lancé un défi : nous avons voulu mettre en scène La Création. Sais-tu que cette oeuvre représente la création du monde ?

Découvre-la en vidéo et dis-nous ce que tu en as pensé !

Pour voir la vidéo, clique sur ce lien : https://tinyurl.com/lrdfvtn 

À bientôt,

— Aude