Dites bonjour à… Christoph Willibald Gluck !

Bonjour les enfants,

Comme promis, aujourd’hui nous allons faire connaissance avec Christoph Willibald, chevalier de Gluck. Il est né en Allemagne en 1714 et mort à Vienne en 1787. Cela veut dire qu’il a vécu en même temps que Mozart, un compositeur que vous connaissez déjà.

Gluck n’est pas né dans une famille de musiciens. Il a appris à jouer du violon, mais son père était Maitre des Eaux et des Forêts (un peu comme un garde forestier) et voulait que son fils exerce le même métier.

À 16 ans il quitte alors ses parents et commence des études de philosophie, mais cela ne dure pas longtemps. Il se rend compte qu’il préfère poursuivre son apprentissage de la musique, et part à Vienne. Là il rencontre le prince Melzi, qui l’emmène en Italie pour rencontrer d’autres compositeurs et se perfectionner dans l’art d’écrire des opéras seria. Vous vous rappelez de ce type d’opéra ? Gluck en a écrit sept en quatre ans ! Après l’Italie, il part à Londres, en Angleterre, puis effectue une tournée en Europe. Il voyage de ville en ville et devient de plus en plus connu.

Gluck est aussi connu de son temps pour avoir réformé le genre de l’opéra. Cela veut dire qu’il a changé la manière d’écrire les opéras : il préférait plus de simplicité et de naturel. Il travaille en particulier avec un librettiste et poète italien, Calzabigi, qui lui aussi préférait des intrigues (l’histoire de l’opéra) plus simples. Ensemble, Gluck pour la musique et Calzabigi pour le livret, ils écrivent Orfeo ed Euridice.

Je vous en dis plus la semaine prochaine !

À très bientôt,

­— Jocelyn

Illustration : Joseph-Siffrein Duplessis, Portrait de C.W. von Gluck (1775), 
Huile sur toile, Kunsthistorisches Museum (Vienne, Autriche).

J’ai joué à Versailles !

Bonjour les enfants !

J’ai vu que votre visite à La Seine Musicale vous a plu ! Tant mieux !

La semaine dernière j’ai joué avec Insula orchestra au Château de Versailles. Nous avons joué un opéra d’un compositeur que vous ne connaissez pas encore : Christoph Willibald Gluck. L’œuvre que nous avons jouée s’intitule Orfeo ed Euridice. Peut-être ce nom vous dit-il quelque chose…

À vrai dire, ce n’est pas la première fois que je joue cette œuvre avec Insula orchestra. Si vous avez regardé la carte postale d’Abu Dhabi, alors vous en avez déjà entendu des extraits !

D’ailleurs, cela me rappelle d’autres souvenirs : il y a quelques années nous avions organisé un autre concert au Château de Versailles, et c’était encore Orfeo ed Euridice de Gluck. Je vous laisse regarder la vidéo :

Vous connaissez le château de Versailles ?  Vous l’avez peut-être déjà visité, aujourd’hui c’est un musée connu dans le monde entier. Mais il y a très longtemps, c’était l’endroit où vivait le roi de France, comme Louis XIV.

Louis XIV aimait beaucoup le théâtre, la danse et la musique. Il avait spécialement prévu de construire une salle de spectacles dans le Château de Versailles. Mais ce n’est que sous le règne de Louis XV, l’arrière-petit-fils de Louis XIV, que l’Opéra royal du Château de Versailles ouvre ses portes. C’est la salle que tu peux voir tout à la fin de la vidéo. Elle peut accueillir près de 1500 personnes, ce qui est plus que l’Auditorium de La Seine Musicale !

La semaine prochaine je vous présente Gluck !

À très bientôt,

­— Jocelyn

Connais-tu… le château de Versailles ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui, j’aimerais partager avec toi l’un de mes souvenirs. Il y a quelques temps, avec Insula orchestra, nous avons tourné une vidéo dans un lieu chargé d’histoire qui ne se trouve pas loin de chez toi.

C’est un très bel endroit, dans lequel ont vécu des rois comme Louis XIV.
Saurais-tu deviner lequel ?

Il s’agit du château de Versailles. Peut-être y es-tu déjà allé ?

Aujourd’hui, le château est devenu une sorte de musée, il reçoit de nombreux visiteurs. Mais il y a longtemps, c’était l’endroit où vivait le roi de France.

Avec Insula orchestra, nous avons eu envie d’organiser une petite surprise pour les visiteurs du château. Nous avons imaginé un concert très court avec des jongleurs. Nous avons joué un extrait de l’opéra Orphée et Eurydice. Il a été écrit par un compositeur du nom de Christoph Willibald Gluck. Il était allemand. Le ballet est une danse.

Tu me diras ce que tu penses de la vidéo !

À bientôt,

— Aude

Connais-tu… la fin de l’opéra Orfeo ed Euridice ?

Bonjour les enfants,

Cette semaine, nous allons terminer ensemble notre voyage au cœur de l’opéra Orfeo ed Euridice de Gluck.

La semaine dernière, nous avions laissé Orphée très malheureux d’avoir perdu à nouveau son Eurydice. Dans le mythe dont Gluck s’est inspiré pour cet opéra, sa femme reste prisonnière des Enfers et elle ne revoit plus jamais son époux. Orphée termine sa vie seul et désespéré.

La fin de l’histoire étant très triste, Gluck décide de la changer : dans l’opéra, le dieu Amour aide notre héros et lui ramène Eurydice. Tout est bien qui finit bien ! Forcément, cela doit s’entendre : c’est le but du chœur final où tous les chanteurs, dont les solistes, jouent avec l’orchestre.
Ce dernier extrait célèbre la victoire de l’amour. Tu peux l’entendre à la fin de l’épisode. Ressens-tu la joie d’Orphée et Eurydice ? C’était le dernier épisode de la web-série Lorenzo et Bérénice ! J’espère que tu as apprécié découvrir avec moi cette œuvre de Gluck !

À bientôt,

— Yannick

Découvre l’air le plus célèbre d’Orfeo ed Euridice !

Bonjour les enfants,

Cette semaine, on poursuit notre découverte de l’opéra Orfeo ed Euridice de Gluck.

À ce moment de l’histoire, Orphée arrive aux Champs-Elysées où est enfermée Eurydice. Il va enfin pouvoir la ramener sur terre avec lui ! Mais attention, le dieu Amour a été très clair : « Tu ne dois ni la regarder, ni lui parler, sinon elle mourra ». Une menace très sérieuse…

Tu découvriras dans cet épisode un des airs les plus célèbres de l’opéra : Che farò senza Euridice ! Essaie de mémoriser la mélodie et de la chanter aux adultes de ton entourage, ils la connaissent peut-être !

Les paroles sont extrêmement tristes : « Il ne me reste plus rien à attendre, à espérer, ni du monde, ni du Ciel ! ». Et pourtant, la musique, elle, semble sautillante et plutôt joyeuse.
L’important, dans cet air, c’est que le texte chanté par Orphée soit compris par tous les auditeurs. La mélodie est simple, c’est pour cela qu’on s’en souvient facilement. Chaque note correspond à une syllabe. Si le texte est compris, il n’est pas utile d’exprimer une seconde fois le malheur que ressent Orphée à travers la musique.

À bientôt,

— Yannick

Connais-tu… le ballet ?

Bonjour les enfants !

Cette semaine, on continue notre voyage aux Enfers avec Orphée ! As-tu vu le troisième épisode de notre web-série autour de l’opéra de Gluck ?

Si tu te souviens bien, Orphée va aux Enfers pour retrouver sa femme Eurydice. Mais l’entrée est bien gardée par les Furies. La musique que tu entends au début de l’épisode est très rapide : c’est comme si les instruments à cordes tourbillonnaient.

Imagine les Furies qui encerclent et tournent autour du héros !

Cet extrait s’appelle Le Ballet des Furies.

Un ballet, c’est une danse ! Ne trouves-tu pas la musique sombre et inquiétante. Sais-tu que dans un opéra, on peut aussi trouver des passages dansés que l’on appelle ballets ? C’est le cas ici !
Les Furies ne veulent pas laisser rentrer Orphée, mais notre héros est têtu et rusé ! Il va réussir à convaincre ses adversaires à l’aide de sa lyre, un petit instrument à cordes pincées : sa musique est tellement belle qu’elles acceptent de le laisser passer.

Et toi, quel type de danse imagines-tu sur cette musique ?

À bientôt,

— Yannick

C’est quoi, un opéra ?

Bonjour les enfants !

Cette semaine, j’aimerais continuer à partager avec vous mes souvenirs autour d’Orfeo ed Euridice de Gluck.

Avant tout, sais-tu ce qu’est un opéra ? C’est un genre particulier, qui raconte une histoire avec ses personnages. C’est un mélange de théâtre, de musique, et souvent même de danse. C’est comme au cinéma… sauf que tout est joué en direct, devant toi ! Impressionnant, non ?

On peut aussi donner l’opéra en version de concert, c’est-à-dire sans mise en scène, costume ou décor. C’est le cas pour notre concert à nous, que tu peux revoir ici si tu le souhaites. Sauras-tu me retrouver sur la scène ?

Maintenant que tu en sais plus sur le héros, Orphée, nous allons voir comment est construite cette œuvre. Comme au théâtre, l’opéra se divise en actes. Ces actes sont eux-mêmes divisés en scènes.

On différencie également les parties chantées. Je te propose de regarder le second épisode de notre web-série, Lorenzo et Bérénice. Tu pourras y entendre un ensemble de chanteurs : le chœur. Leur chant est comme une plainte, pour exprimer leur tristesse après la mort d’Eurydice. Ressens-tu la même chose ?

Dans la vidéo, tu pourras aussi entendre la chanteuse incarnant le Dieu amour chanter une mélodie en soliste. C’est une partie assez virtuose et difficile. Cela demande beaucoup de travail, surtout qu’on la chante seul sur scène ! On dit qu’il s’agit d’un air.

Bon épisode !

— Yannick

Connais-tu… les différentes voix à l’opéra ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui, j’aimerais te faire écouter la voix d’un chanteur que tu connais déjà bien.

Il chante un extrait d’un opéra composé par Gluck, un musicien qui vécut à la même époque que Mozart. L’air qu’il interprète est tiré d’Orfeo ed Euridice, une œuvre que j’ai eu l’occasion de jouer avec Insula orchestra et Laurence Equilbey il y a quelques temps.

Le chanteur que tu vas entendre s’appelle Franco Fagioli. Cela ne te dit rien ? Mais si ! Tu as déjà pu entendre sa voix dans l’opéra Lucio Silla de Mozart où il interprète le rôle de Cecilio, l’amoureux de Guinia.

Comme dans de nombreux opéras à cette époque, le rôle de Cécilio est destiné à un castrat, un homme chantant avec une voix aigüe. C’étaient des superstars à l’époque, car ils gardaient leur voix d’enfant toute leur vie. Aujourd’hui, les castrats n’existent plus, mais certains chanteurs peuvent encore chanter très aiguë. Ce sont les contre-ténors.

Connais-tu les autres types de voix ?

À bientôt,

— Aude

Connais-tu… l’histoire d’Orphée ?

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui j’aimerais partager avec toi l’un de mes souvenirs.

Il y a quelques temps, avec Insula orchestra et Laurence Equilbey, nous avons joué une œuvre composée par Gluck, un compositeur allemand de l’époque de Mozart.

Cette œuvre, c’est l’opéra Orfeo ed Euridice qui raconte les aventures d’Orphée, un héros légendaire grec. Il vient d’épouser Eurydice, une jolie nymphe, et ils sont très amoureux. Mais pendant le mariage, Eurydice est mordue par un serpent et elle meurt.
Très triste, Orphée va chercher Eurydice aux Enfers pour la ramener vivante. Les dieux acceptent, à une condition : Orphée ne doit pas regarder Eurydice sur le chemin du retour.

Je te propose de revoir le premier épisode de notre web-série autour de l’opéra de Gluck. Tu vas entendre une musique jouée par tout l’orchestre : c’est l’ouverture de l’opéra.
Avant même que les chanteurs n’arrivent sur scène, l’orchestre joue seul pour introduire l’histoire.

Tu trouves sans doute cette musique joyeuse ? On aurait même envie de danser ! C’est normal, c’est la musique du mariage d’Orphée et Eurydice ! Le serpent n’est pas encore arrivé… Et pourtant, on peut entendre une forme d’inquiétude dans cette musique.

Sauras-tu reconnaître les passages qui l’expriment ?

À bientôt,

— Yannick