CONNAIS-TU… LE PRINCE ESTERHAZY ?

Bonjour les enfants,

La semaine dernière je te faisais découvrir Haydn et sa symphonie surnommée Les Adieux.

Mais sais-tu pourquoi elle porte ce nom ?

À l’époque de Haydn, le meilleur moyen pour un compositeur de vivre de son art est d’être embauché par une famille noble et fortunée. C’est le cas de Haydn qui restera pendant plus de 30 ans au service la famille Esterhazy.

Il doit alors les suivre dans leurs déplacements entre l’Autriche où ils vivent la majorité du temps, et la Hongrie, où se trouve le palais d’été de la famille. Haydn est chargé de la vie musicale de la cour et doit composer des œuvres à la demande du Prince Esterhazy.

Un été, le séjour de Haydn et de ses musiciens au palais d’été dure plus longtemps que prévu. Tous souhaitent rentrer auprès de leur famille restée en Autriche. Haydn décide de faire passer un message à son protecteur, le Prince Esterhazy. Dans le dernier mouvement de sa symphonie Les Adieux, peu à peu les musiciens cessent de jouer et quittent la scène. À la fin seul un violon continue à jouer.
Heureusement, le message de Haydn est compris par le prince Esterhazy : dès le lendemain, toute la cour retourne en Autriche !

La musique est un bon moyen de faire passer un message, tu ne trouves pas ?

À bientôt,

— Jocelyn

Une année avec Yannick et les CM1 !

Le 03 mai, Yannick était à l’école Anatole France pour retrouver les CM1 ! Accompagné de trois amis musiciens d’Insula orchestra, ils ont assisté à une présentation très pointue du travail de classe tout au long de l’année autour du cor et de l’orchestre, ainsi que des extraits de leur spectacle de fin d’année… avant de partager le goûter, bien sûr !
Yannick et tous les autres étaient impressionnés par tout ce travail. 
On laisse la parole aux élèves. Merci à Catherine Hallé, pour ce message !

Cher Yannick,

Merci d’être venu avec tes amis musiciens et Thomas à l’école. On a beaucoup aimé vous écouter jouer ces trois morceaux de Rossini. Certains ont préféré le plus joyeux des trois. En vous voyant et vous écoutant tout près, c’était magique !

Nous avons bien entendu les différents timbres des quatre instruments. Ils sont très beaux. On a bien remarqué que la flûte, le cor, le basson et la clarinette sont bien différents des instruments d’aujourd’hui par leur matière, leur forme et leur sonorité. On était tous un peu stressé de vous présenter notre travail. Mais dès qu’on s’est mis à chanter, on s’est senti beaucoup mieux. Nous avons essayé de nous appliquer. Et on était très fier à la fin de voir que vous avez aimé ce qu’on a fait.

Notre moment préféré c’était quand vous avez discuté entre vous pour savoir quel était l’instrument le plus compliqué à jouer et c’était très drôle de vous voir vous chamailler.

Maintenant, on est un peu triste et nostalgique de se dire que c’est terminé. Mais nous penserons longtemps à toi et à tout ce que nous avons appris. Avec notre maîtresse, on va t’envoyer des dessins pour que tu te souviennes de nous.

Les CM1 HM !

Curieux d’en savoir plus sur le travail des CM1 ? On vous propose une rétrospective de l’année grâce à ce diaporama conçu par les enfants eux-mêmes ! Merci et bravo les enfants !

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Connais-tu… Franco Fagioli ?

Bonjour les enfants !

Les vacances approchent ! Enfin, pas pour nous, les musiciens… Nous venons de commencer avec Insula orchestra les répétitions de notre nouvelle tournée ! Nous allons rejouer à la Philharmonie de Paris, au Volcan du Havre (attention, ce n’est pas un vrai volcan !), à Aix-en-Provence, à l’Opéra Royal de Versailles… et puis à Vienne, où a grandi Mozart !

Cela tombe bien : c’est une de ses œuvres que nous jouerons. Elle s’appelle Lucio Silla. Quand il compose cet opéra, Mozart n’a que 16 ans ! Impressionnant, pas vrai ?

L’histoire de cet opéra se déroule il y très longtemps, pendant l’Antiquité. Lucio Silla vit non loin de Rome, et il a son propre empire. Seulement, c’est un dictateur… Il est donc assez cruel et méchant. Mais il est aussi amoureux de Giunia qui, elle, ne l’aime pas. En fait, Giunia est amoureuse de Cécilio, un homme qui a été chassé de son pays par Lucio Silla, et que tout le monde croit mort. Quelle histoire !

Comme dans de nombreux opéras à cette époque, le rôle de Cécilio est destiné à un castrat, un homme chantant avec une voix aigüe. C’était des superstars à l’époque, car ils gardaient leur voix d’enfant toute leur vie. Aujourd’hui, les castrats n’existent plus, mais certains chanteurs peuvent encore chanter très aiguë. Ce sont les contreténors.

Tu connais déjà cette voix : dans Orphée et Eurydice, c’est aussi un contreténor qui chante Orphée ! Sur ces concerts, nous retrouvons donc Franco Fagioli que tu as déjà pu écouter. Je te laisse avec un extrait très connu d’Orfeo ed Euridice pour ré-entendre sa voix.

Je te souhaite de très bonnes vacances et suis impatient de venir te retrouver dans ton école à la rentrée. Je viendrai avec des amis musiciens pour jouer ensemble !

— Yannick.

Requiem : dernier épisode !

Bonjour les enfants,

Voici le dernier épisode de notre web-série autour du Requiem de Mozart !

Cette semaine, on découvre le Rex Tremendae (qui vient du latin et signifie « Roi redoutable » !). C’est l’extrait que tu entends au début.

Cette musique a quelque chose d’imposant, de solennel, tu ne trouves pas ? Pour Mozart, elle représente l’autorité de son père, Leopold. Souviens-toi : durant son enfance, Mozart et son père sont très proches. Il lui apprend la musique, et lui permet de rencontrer de grands musiciens lors de leurs voyages.

Mais lorsque Mozart grandit, les choses se compliquent et ils ne s’entendent plus très bien. Leopold a du mal à faire confiance à son fils. Il n’accepte pas que l’indépendance de ce dernier.

Au cours de cet épisode, tu as pu apercevoir une musicienne située juste à la gauche du chef d’orchestre : le violon solo. Son rôle est très important dans l’orchestre. Le violon solo montre aux autres violonistes le coup d’archet à adopter, c’est-à-dire le sens dans lequel on frotte les cordes. Il représente également l’ensemble des musiciens auprès du chef d’orchestre.

As-tu aimé découvrir avec moi les coulisses de cet enregistrement ? On espère que tu en as appris plus sur Mozart et son œuvre.

— Aude et Yannick

Symphonie Héroïque !

Bonjour les enfants !

Maintenant que tu as vu notre carte postale et que tu connais Ludwig van Beethoven, on aimerait t’en dire plus sur sa musique. Lors de la tournée, nous avons joué deux de ses œuvres : le Concerto pour piano n°4, et la Symphonie n°3.

Si tu veux (re)voir notre concert, rien de plus simple : clique sur l’image ci-dessous.

Capture d’écran 2016-03-18 à 15.00.33Te souviens-tu de ce qu’est un concerto ? Il s’agit d’une œuvre où l’orchestre dialogue avec un instrument soliste. Ici, c’est le piano mais il existe des concertos pour toutes sortes d’instruments comme la flûte, le violon et même les percussions.

Et la symphonie ? En as-tu déjà entendu parler ? C’est une œuvre écrite pour un orchestre. Elle est constituée de plusieurs parties que l’on appelle mouvements. En général, comme dans la Symphonie n°3 de Beethoven, il y en a quatre. Chaque mouvement est différent : il a son caractère, son rythme, son instrumentation.. comme les différents chapitres d’une histoire.

Écoute le second mouvement de la Symphonie héroïque. C’est l’orchestre philharmonique de Vienne qui joue, dirigé par Leonard Bernstein, un grand chef d’orchestre. Il y a beaucoup plus de musiciens dans son orchestre que dans le nôtre ! Le nombre de musiciens est décidé par Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre.

Que t’évoque cette musique ? Elle est assez triste n’est-ce pas ? C’est un mouvement lent, aussi appelé Marche funèbre. Généralement, elle est jouée pendant les enterrements… Pas très joyeuse, comme musique !

Maintenant, écoute le troisième mouvement de la Symphonie.

Cela n’a rien à voir ! Étonnant, non ? La musique est légère, joyeuse. Elle semble sautiller et donnerait presque envie de danser. C’est normal : c’est le final ! On termine donc le concert en beauté, avec un rythme rapide, brillant et des instruments virtuoses !

Allez, on t’en dira encore un peu plus la prochaine fois. À très vite !

— Aude, Jocelyn et Yannick

Souvenirs de Bâle !

Bonjour les enfants !

Notre carte postale est arrivée de Bâle ! Nos concerts autour des œuvres de Beethoven sont terminés mais nous avons gardé de beaux souvenirs !

Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre, avait pour ce voyage invité deux jeunes instrumentistes à l’accompagner… Très jeunes, même ! Elle nous raconte ce concert. Ces images nous ont donné envie d’y retourner… Et toi, sais-tu où se trouve Bâle ?

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

À la découverte du Château de Versailles !

Bonjour les enfants ! 

Maintenant que tu en sais plus sur l’opéra Mitridate, Re di Ponto, j’aimerais te faire découvrir une autre œuvre composée par Mozart. Ce n’est pas un opéra mais un œuvre de musique religieuse. Il s’agit du Requiem.

J’ai beaucoup de souvenirs autour de cette musique. Il s’agit de la toute première œuvre que nous ayons enregistrée avec Insula Orchestra. Nous avons réalisé une web-série autour de cet enregistrement. Et si nous regardions le premier épisode ensemble ?

Requiem est un mot latin. Il peut se traduire par « repos ». Au départ, le Requiem est une prière destinée à une personne décédée. On la récite lors d’un enterrement ou d’une cérémonie du souvenir. Cette prière peut servir de texte à une musique : c’est ce qu’a fait Mozart, comme de nombreux autres compositeurs. Tu ressentiras sûrement une impression de tristesse en écoutant le début de l’œuvre. C’est une musique très solennelle !

Quand Mozart compose le Requiem, il a 35 ans et est gravement malade. Le Requiem est la dernière œuvre qu’il a composée ! Il est mort avant de la terminer.

L’enregistrement a eu lieu dans un lieu chargé d’histoire. Saurais-tu le reconnaître ?

Je t’en dirai plus très bientôt.

— Yannick

Les CM1 nous expliquent ce qu’est un opéra !

Avant les vacances, nous avons reçu un courrier des CM1 de l’école Anatole France qui ont partage leur travail autour de l’opéra. On a préféré attendre la rentrée pour vous le montrer et que vous en profitiez tous ! Merci à Catherine Hallé pour ce message.

Au fait, les enfants, Yannick et l’équipe d’Insula orchestra ont hâte de vous retrouver ce soir ! 

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Ce que nous avons appris et retenu : Un opéra est une histoire chantée. On a besoin de musiciens et de chanteurs, qui sont aussi des acteurs.
L’histoire d’un opéra est écrite sur un livret. Celui qui l’écrit s’appelle un librettiste.Le compositeur écrit des notes de musique sur des partitions.Un opéra est découpé en actes et en scènes.
Dans chaque acte, il y a plusieurs scènes. Un acte : c’est un moment de l’histoire dans un lieu précis. Les scènes correspondent à l’entrée ou la sortie des personnages dans l’histoire.

Et enfin, il y avait ce petit mot !

Merci Yannick pour la BD !
Lundi, en classe, nous avons regardé la bande dessinée de l’opéra Mithridate de Mozart. On a bien ri en la découvrant et en lisant les dialogues. Ce qui nous a amusé c’est que l’histoire se passe dans l’Antiquité mais les personnages sont habillés et parlent de façon moderne.

Par exemple, on voit un personnage qui lit le journal, Aspasie et Xipharès s’envoient des SMS avec des coeurs et pour se dire je t’aime, il écrit : « JeT’M ».

Grâce à cette bande dessinée, on a bien compris toute l’histoire. Et c’est chouette, parce que ça finit bien.

À notre tour, comme nous l’a proposé Yannick, nous allons essayé de créer une bande dessinée sur l’opéra Orphée et Eurydice de Gluck.

Nous avons commencé par découper l’histoire en plusieurs chapitres pour ensuite créer des vignettes. Yann a réalisé une superbe planche « résumé » de l’opéra…

Vous aussi, vous voulez voir leur travail ? Regardez la vidéo ci-dessous pour découvrir leurs dessins ! Bravo, les enfants !

Ou cliquez sur les dessins ci-dessous pour mieux les voir !

Mitridate !

Bonjour les enfants !

Hier, c’était la première représentation de Mitridatel’opéra de Mozart que je travaille en ce moment au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris.

Tu as déjà entendu parler du mot « livret ». Mais sais-tu ce qu’il veut dire ? C’est l’intégralité du texte d’un opéra. Nos amis du Théâtre, qui trouvent comme nous que celui de Mitridate est particulièrement compliqué, ont souhaité raconter son histoire autrement : ils en ont donc fait une BD !

Pour la découvrir, tu peux cliquer ici !

J’ai une idée : te souviens-tu de l’histoire d’Orfeo ed Euridice, de Gluck ? Sinon, tu peux revoir notre web-série ci-dessous. Et si chacun d’entre vous dessinait un moment de l’histoire de l’opéra, en les réunissant, on pourrait faire une grande BD ! On essaye ?

— Yannick