Un concerto, c’est un petit concert ? Pas du tout !

Bonjour à tous !

Alors, vous avez trouvé quel était l’instrument soliste dans le Quatrième concerto pour piano de Beethoven ? Le piano, c’est bien ça ! Mais qu’est-ce qu’un concerto ?

C’est une forme musicale, un type de composition. Si on utilise plein de termes différents pour parler de musique, c’est parce tous les types de compositions ne sont pas les mêmes. C’est comme en littérature, un poème n’est pas la même chose qu’un roman !

La forme du concerto a beaucoup changé à travers les siècles, donc nous allons nous concentrer sur sa forme moderne, celle que connaissaient déjà Mozart et Beethoven.

Ce qui est particulier avec le concerto, c’est qu’un ou plusieurs solistes s’opposent à l’orchestre. Tu peux donc distinguer des parties où un instrument joue tout seul, et des parties où l’orchestre joue tout entier (on dit alors que l’orchestre joue en tutti). Tu peux imaginer ça comme un dialogue entre le soliste et l’orchestre. Parfois le soliste se confronte à l’orchestre, et parfois il joue avec lui.

Dans le concerto moderne il y a trois mouvements (trois parties, un peu comme les chapitres d’un livre). Le premier est rapide, le deuxième lent, et le troisième vif. Il s’agit d’une généralité, et pas d’une règle à respecter absolument, donc les compositeurs changent parfois cette structure.

Les concertos ne sont pas écrits que pour des solistes au piano ! D’ailleurs nous avons déjà écouté ensemble un concerto pour violon. Il existe des concertos pour beaucoup d’autres instruments, comme la flûte, la harpe ou encore la clarinette. Tout dépend des compositeurs.

Voici un enregistrement complet du Quatrième concerto pour piano de Beethoven. Essaye de reconnaître les solos du piano ! Qu’est-ce que tu ressens quand tu écoutes cette musique ?

– Aude

La soliste de l’orchestre

Bonjour les enfants !

Je vous demandais la semaine dernière pourquoi une violoniste était debout alors que tous les autres musiciens étaient assis. Vous avez trouvé la réponse ?

Cette violoniste est debout parce qu’elle joue le solo. En italien, solo veut dire seul. Un solo est donc un morceau de musique écrit pour être joué par une seule personne, un soliste. À votre avis, qui peut devenir soliste dans un orchestre ?

Être soliste demande d’être capable de jouer seul des parties difficiles. Pas le droit à l’erreur !

Attention, il n’y a pas que les violons qui jouent des solos, et ça n’existe pas qu’en musique classique ! Quand tu entends de la musique à la radio ou à la télévision, fais bien attention. Tu pourrais entendre des solos de guitare, de batterie, ou d’un autre instrument. Connais-tu déjà des morceaux de musique avec des solos ?

Et si on écoutait ensemble une autre composition de Beethoven ? Quel instrument joue des solos dans cet extrait ?  Un indice, la semaine prochaine je vous reparle de ce concerto pour piano !

– Aude

Beethoven à la campagne !

Depuis samedi, je répète des œuvres très connues que nous jouerons en concert 5 fois du 14 au 17 octobre avec d’autres musiciens. Il s’agit de la Symphonie n°6 de Ludwig van Beethoven (1770-1827).  On l’appelle aussi « Symphonie Pastorale ou Souvenir de vie à la campagne ».

Nous interpréterons aussi le Concerto pour piano n°4, toujours de Beethoven. Je le jouerai avec Insula orchestra en mars 2016 ! Les deux œuvres ont été jouées pour la première fois en public le même soir, le 22 décembre 1808, à Vienne.

Beethoven parle de la Symphonie pastorale dans des lettres qu’il écrit à cette époque. Pour lui, elle décrit des sentiments très forts que lui inspire la campagne. Ecoute Insula orchestra en jouer deux extraits et dis-moi quelles émotions cela t’inspire !

Le premier extrait s’appelle « Orage et tonnerre ». C’est le 4° mouvement (partie) de l’œuvre. Quels instruments imitent les éclairs selon toi ?

Le deuxième extrait s’appelle « Scène au bord du ruisseau ». Ne ressens-tu pas comme il est beaucoup plus calme ? Qu’imagines-tu en l’écoutant ?

— Jocelyn.

© Photo de couverture : François Boucher, Pastorale ou Jeune berger dans un paysage, entre 1739 et 1745, huile sur toile, 0,89×1,21 m, Musée des Beaux-Arts de Caen.