Après une visite de La Seine Musicale…

Voici des nouvelles des élèves de l’école Jean Monnet à Clamart, suite à leur visite de La Seine Musicale le mois dernier. Merci à leurs enseignantes pour ce message !

 

Le Lundi 12 février, les deux classes de CM2 de l’école Jean Monnet sont allées assister à une répétition d’Insula orchestra. Ils ont écouté attentivement le Triple Concerto de Beethoven.

Inspirés par la musique, les élèves ont parfois dessiné ce qu’ils voyaient et certains ont écrit ce qu’ils ressentaient sous forme de portrait chinois…

Pour les CM2,

Si la musique jouée par Insula orchestra était un adjectif, ce serait : doux, puissant, majestueux, beau, joyeux, flamboyant, joli, précis, mixte, rythmé, agréable, merveilleux…

Si la musique jouée par Insula orchestra était un lieu, ce serait : un parc, une falaise, une forêt, le château de Versailles…

Voici quelques photos et vidéos en souvenir de cette sortie…

 

Je joue à Londres !

Bonjour les enfants,

Cette semaine je pars en tournée avec Insula orchestra ! Nous allons au Barbican Centre. C’est une salle très différente de l’Auditorium de La Seine Musicale. Elle se trouve à Londres, une capitale européenne. Savez-vous dans quel pays se trouve Londres ? À votre avis, pour aller dans cette ville je vais voyager en train, en bateau, en avion ou en bus ?

Au Barbican Centre, il n’y a pas seulement une salle de concert pour la musique classique. Il y a aussi de la musique contemporaine, des pièces de théâtre, des films et des expositions d’art. Il y a même une bibliothèque et une serre tropicale ! Avec tout ça, le Barbican Centre est le plus grand centre de spectacles d’Europe.

Insula orchestra y avait déjà joué il y a deux ans, voici une carte postale du concert :

Jeudi soir je serai dans cette salle, et je jouerai un morceau que vous avez entendu en répétition quand vous êtes venus à La Seine Musicale : le Triple Concerto de Ludwig van Beethoven, et la Symphonie n°3 de Louise Farrenc.

À très vite,

— Yannick

Qu’est-ce que le requiem ?

Bonjour les enfants,

Je vous propose de continuer de regarder notre web-série sur le Requiem de Mozart.

Je crois que je ne vous ai pas expliqué ce qu’est un requiem ! Le mot requiem vient du latin, une langue très ancienne. Requiem en latin veut dire « repos ». C’est un texte très triste. On le récite quand quelqu’un est mort, par exemple. Beaucoup de musiciens, avant et après Mozart, ont écrit de la musique pour ce texte.

Dans ce deuxième épisode vous allez entendre parler du Lacrimosa. C’est un autre mot en latin, qui veut dire « larme ». C’est une partie particulièrement triste du Requiem, et il s’agit des dernières notes écrites par Mozart avant sa mort. Ensuite, c’est son élève Süssmayr qui a écrit la fin.

Même si c’est un morceau très triste, je le trouve aussi très beau. Et toi, que ressens-tu en l’écoutant ?

À très bientôt !

— Yannick

Un peu de musique pendant les vacances !

Bonjour les enfants,

Alors, avez-vous aimé votre visite de La Seine Musicale ? Vous aviez la chance d’assister à une répétition dans l’Auditorium, presque comme un concert !

Pour les vacances je vous propose de découvrir la musique par vous-même. Avec Insula orchestra nous avons enregistré un disque à Versailles. On y avait enregistré un morceau de Mozart, un compositeur que vous connaissez bien maintenant.

Ce morceau s’appelle le Requiem. C’est la dernière œuvre de Mozart, il l’a commencée alors qu’il était très malade. Il est mort avant de terminer la composition. C’est sa femme, Constanze, qui a demandé à l’un de ses anciens élèves qui connaissait bien Mozart, Franz Xavier Süssmayr, de finir la partition.

Dans le premier épisode de notre web-série, vous allez voir Lorenzo qui part à Versailles pour l’enregistrement du disque. Vous allez aussi voir Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre ! La musique que vous entendrez, c’est le Requiem de Mozart. Vous la trouvez triste ou joyeuse ?

Demain on regarde le deuxième épisode !

— Yannick

 

Qu’est-ce que le concerto ?

Bonjour les enfants,

Je vois que les CM2 se sont beaucoup amusés en Savoie ! Pour répondre à votre question, oui, j’ai déjà soufflé dans un long cor savoyard !

Lorsque vous viendrez à La Seine Musicale, je répèterai avec l’orchestre le Triple concerto de Beethoven. Mais au fait, qu’est-ce que c’est un concerto ? Un petit concert ?

Pas du tout ! C’est un type de composition qui fait intervenir l’orchestre et un ou plusieurs solistes, c’est-à-dire des instruments qui jouent seuls.

La forme du concerto a beaucoup changé à travers les siècles, donc nous allons nous concentrer sur sa forme moderne, celle que connaissait déjà Beethoven il y a 200 ans.

Ce qui est particulier avec le concerto, c’est qu’un ou plusieurs solistes s’opposent à l’orchestre. Tu peux donc distinguer des parties où un instrument joue tout seul, et des parties où l’orchestre joue tout entier. Tu peux imaginer ça comme un dialogue entre les solistes et l’orchestre. Parfois les solistes se confrontent à l’orchestre, et parfois ils jouent avec lui. En fait, « concerto » vient du verbe italien « concertare », qui veut dire discutter, débattre.

Dans le concerto moderne il y a trois mouvements (trois parties, un peu comme les chapitres d’un livre). Le premier est rapide, le deuxième lent, et le troisième vif. Il s’agit d’une généralité, et pas d’une règle à respecter absolument, donc les compositeurs changent parfois cette structure.

L’œuvre que vous entendrez à la répétition s’appelle Triple concerto, parce qu’il y a trois solistes : un piano, un violon, et un violoncelle.

Vous pouvez déjà vous entrainer à repérer les solos avec cet enregistrement :

À la semaine prochaine !

— Yannick

La classe de neige des CM2

Les élèves de CM2 de l’école Jean Monnet à Clamart sont rentrés de classe de neige et partagent leurs photos avec Yannick ! Merci à Catherine Pavard et Vanessa Pézet pour ce message. 

Bonjour Yannick,

La dernière fois, nous avons oublié de te dire combien nous avons adoré tes photos lors de ton voyage à Athènes…n’hésite pas à nous faire partager tes prochains voyages…

Nous aussi, les CM2, nous sommes partis en voyage….en classe de neige à Morzine-Montriond en Haute-Savoie pendant 12 jours!

Nous avons appris plein de choses intéressantes sur la vie montagnarde, sur sa faune et sa flore, et nous avons aussi pratiqué beaucoup d’activités : du ski alpin, des raquettes, et nous avons même appris à conduire un traîneau tiré par de superbes chiens !

Nos animateurs nous ont appris une petite suite de rythme,  même si ce n’est pas de la musique classique, nous avons forcément pensé à toi! (nous t’avons fait une petite vidéo).

Un guide du patrimoine nous a aussi expliqué qu’autrefois pour communiquer dans la montagne les savoyards utilisaient de longs cors ! En as-tu déjà vus et en as-tu joué ?

 

Dites bonjour à… Farrenc !

Bonjour les enfants !

Vous vous rappelez de Nannerl, la sœur de Mozart ? Elle jouait du clavecin aussi bien que son frère. Mais comme c’était une fille, à 18 ans, elle avait l’âge de se marier et a dû arrêter la musique. À l’époque, peu de femmes avaient le droit de travailler comme artiste, et aujourd’hui, nous connaissons assez peu de femmes compositrices.

Mais quand vous viendrez à La Seine Musicale, vous écouterez une œuvre de Louise Farrenc, une compositrice française ! Voilà son portrait :

Elle est née en 1804 à Paris. À ce moment, Nannerl a 53 ans, et Beethoven a 34 ans. Louise Farrenc a appris à jouer du piano, et a appris l’écriture musicale (comment composer des morceaux).

Elle se marie à 17 ans, mais ça ne l’empêche pas de continuer la musique ! Elle devient professeur de piano au Conservatoire de Paris et compose beaucoup d’œuvres, d’abord pour le piano, puis pour des orchestres.

De son temps, elle est plutôt connue et ses œuvres sont jouées, mais par la suite, elle a été un peu oubliée. Quand vous viendrez voir Insula orchestra en répétition, nous allons jouer sa Symphonie n°3, qu’elle a composée en 1847, à 43 ans.

En attendant, vous pouvez déjà l’écouter ici :

À très bientôt,

— Yannick

Illustration : Portrait de Louise Farrenc (née Jeanne-Louise Dumont), ca. 1855, gravure sur bois, 9 x 7 cm, Bibliothèque nationale de France.

Dites bonjour à… Beethoven !

Bonjour les enfants !

J’ai beaucoup aimé votre dernier message sur votre grande réunion avant noël ! J’espère que le gâteau en forme de cor était bon, en tout cas il était impressionnant ! Je pense avoir trouvé toutes les réponses aux rébus, même si c’était parfois difficile.

On m’a dit que dans trois semaines, on se revoyait autour d’une répétition d’Insula orchestra à La Seine Musicale. J’ai donc pensé que je pourrais vous parler un peu de ce que vous allez entendre lors de cette répétition.

Jusqu’à aujourd’hui, nous avons beaucoup parlé de Mozart, et de son opéra Lucio Silla. Maintenant, je vais vous présenter un autre grand compositeur : Ludwig van Beethoven. Ils ont tous les deux vécu presque au même moment : Mozart a 14 ans quand Beethoven nait, en 1770. Voilà un portrait de Beethoven :

Comme Mozart, Beethoven grandit dans une famille de musiciens. Il a cinq ans lorsqu’il commence à apprendre la musique. C’est un très bon pianiste, on dit même que c’est un virtuose, un excellent instrumentiste.

Quand il a vingt-deux ans, Beethoven part s’installer à Vienne, en Autriche. À l’époque, il s’agit de la ville où se rencontrent beaucoup d’artistes et d’écrivains. Un cadre idéal pour commencer sa carrière ! Il devient rapidement célèbre comme pianiste, mais surtout comme compositeur.

Mais Beethoven, alors qu’il a à peine vingt-sept ans, devient sourd. Ce qui suit va peut-être t’étonner, car même sourd, il continue de composer, jusqu’à sa mort en 1827 (il y a un peu moins de 200 ans). À votre avis, comment peut-on écrire de la musique alors qu’on ne l’entend pas ? Je vous laisse réfléchir à cela.

Lorsque vous viendrez à la répétition, nous jouerons donc le Triple Concerto de Beethoven, mais pas seulement. La semaine prochaine je vous présente un autre compositeur. Ou plutôt, une compositrice !

À très bientôt,

— Yannick

Illustration : Joseph Karl Stieler, Portrait de Ludwig van Beethoven composant la Missa Solemnis, 1820, Huile sur toile, 62 x 50 cm, Maison de Beethoven (Bonn, Allemagne)