Symphonie Héroïque !

Bonjour les enfants !

Maintenant que tu as vu notre carte postale et que tu connais Ludwig van Beethoven, on aimerait t’en dire plus sur sa musique. Lors de la tournée, nous avons joué deux de ses œuvres : le Concerto pour piano n°4, et la Symphonie n°3.

Si tu veux (re)voir notre concert, rien de plus simple : clique sur l’image ci-dessous.

Capture d’écran 2016-03-18 à 15.00.33Te souviens-tu de ce qu’est un concerto ? Il s’agit d’une œuvre où l’orchestre dialogue avec un instrument soliste. Ici, c’est le piano mais il existe des concertos pour toutes sortes d’instruments comme la flûte, le violon et même les percussions.

Et la symphonie ? En as-tu déjà entendu parler ? C’est une œuvre écrite pour un orchestre. Elle est constituée de plusieurs parties que l’on appelle mouvements. En général, comme dans la Symphonie n°3 de Beethoven, il y en a quatre. Chaque mouvement est différent : il a son caractère, son rythme, son instrumentation.. comme les différents chapitres d’une histoire.

Écoute le second mouvement de la Symphonie héroïque. C’est l’orchestre philharmonique de Vienne qui joue, dirigé par Leonard Bernstein, un grand chef d’orchestre. Il y a beaucoup plus de musiciens dans son orchestre que dans le nôtre ! Le nombre de musiciens est décidé par Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre.

Que t’évoque cette musique ? Elle est assez triste n’est-ce pas ? C’est un mouvement lent, aussi appelé Marche funèbre. Généralement, elle est jouée pendant les enterrements… Pas très joyeuse, comme musique !

Maintenant, écoute le troisième mouvement de la Symphonie.

Cela n’a rien à voir ! Étonnant, non ? La musique est légère, joyeuse. Elle semble sautiller et donnerait presque envie de danser. C’est normal : c’est le final ! On termine donc le concert en beauté, avec un rythme rapide, brillant et des instruments virtuoses !

Allez, on t’en dira encore un peu plus la prochaine fois. À très vite !

— Aude, Jocelyn et Yannick

Souvenirs de Bâle !

Bonjour les enfants !

Notre carte postale est arrivée de Bâle ! Nos concerts autour des œuvres de Beethoven sont terminés mais nous avons gardé de beaux souvenirs !

Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre, avait pour ce voyage invité deux jeunes instrumentistes à l’accompagner… Très jeunes, même ! Elle nous raconte ce concert. Ces images nous ont donné envie d’y retourner… Et toi, sais-tu où se trouve Bâle ?

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

Requiem : épisode 2

Bonjour les enfants,

Nous avions commencé à regarder ensemble notre web-série autour de l’enregistrement du Requiem avec notre ami Lorenzo. Et si on continuait aujourd’hui ?

Comme je te le disais, le Requiem est la toute dernière œuvre que Mozart ait composée. À ce moment-là, Mozart est tellement malade qu’il a du mal à terminer sa partition. Le 5 décembre 1791, il meurt sans avoir pu l’achever. Sa femme, Constanze, demande à l’un de ses anciens élèves qui connaissait bien Mozart, Franz Xavier Süssmayr, de finir la partition.

Regardons ensemble le deuxième épisode de notre web-série. Tu pourras y entendre un extrait du Lacrimosa. C’est un morceau très triste qui sonne comme une plainte, une lamentation. Que t’évoque cette musique ?

Au cours de cet épisode, tu as pu voir Lorenzo, le personnage principal, se mettre dans la peau d’un chef d’orchestre. Mais sais-tu en quoi consiste son rôle ?

Lorsque l’on joue à plusieurs, on a besoin d’être guidé afin de jouer bien ensemble, c’est la mission du chef d’orchestre. Il donne le rythme et montre aussi, par ses gestes, des intentions musicales. Son rôle est très important. Il est présent des premières répétitions au concert pour diriger les musiciens.

— Aude et Yannick

Insula orchestra au Cube !

Bonjour les enfants !

On voulait te parler de ce projet rigolo sur lequel ont travaillé des amis musiciens d’Insula orchestra et qui se passe près de chez toi : la Cube Family au Cube — Centre de création numérique, à Issy les Moulineaux !

C’est une journée où tu peux venir avec tes parents et tes amis et faire plein d’expériences amusantes autour de la musique et des nouvelles technologies !

Tu pourras notamment jouer à un drôle de Guitar Hero sur la musique classique enregistré par nos musiciens… ou tester ta mémoire avec un memory étonnant !

Les ateliers sont gratuits de 11h00 à 17h00. Et si tes parents veulent manger sur place, ils proposent un brunch gourmand de 11h00 à 14h00 !

Viens t’amuser avec Insula orchestra ! Plus d’informations en cliquant ici.

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

En tournée avec Insula orchestra !

Bonjour les enfants,

Nous venons de terminer une tournée de concerts avec Insula orchestra et Laurence Equilbey. Nous avons commencé par le Sud de la France, à Aix-en-Provence, puis à La Rochelle (au bord de la mer !), à Paris, à la Philharmonie 1, à Bâle, en Suisse, et nous avons terminé à Colombes… ce qui n’est pas très loin de chez toi !

Amuse-toi à retrouver toutes ces villes sur une carte ! Imagine les kilomètres parcourus et les heures passées en train !

Nous avons joué des oeuvres de Ludwig Van Beethoven. As-tu déjà entendu ce nom ? C’est l’un des plus grands compositeurs de l’histoire de la musique ! Voici son portrait. Il avait l’air très sérieux…

Beethoven est né en Allemagne en 1770 dans une famille de musiciens. Comme Mozart, que tu commences à bien connaître, Beethoven est un enfant prodige. Il joue remarquablement du piano.

À 17 ans, il effectue un premier voyage à Vienne où il rencontre Mozart. Il va même l’impressionner en improvisant sur une mélodie.

À 22 ans, Beethoven s’installe définitivement à Vienne. Il est plus facile de faire carrière dans cette ville. Il se fait d’abord connaître comme pianiste virtuose, puis comme compositeur.

Bientôt le musicien réalise qu’il entend de moins en moins bien. Beethoven est en train de devenir sourd ! Malgré ce handicap, il continuera à composer jusqu’à sa mort en 1827.

Écoute cet extrait de König Stephan (« Le Roi Etienne ») dirigé par Laurence Equilbey. C’est une œuvre pour choeur et orchestre, composée en 1811 alors qu’il a déjà perdu la quasi-totalité de son audition. Impressionnant non ?

— Jocelyn, Aude, Yannick et Diane

Illustration : Joseph Karl Stieler, Portrait de Ludwig van Beethoven composant la Missa Solemnis, 1820, Huile sur toile, 62 x 50 cm, 
Maison de Beethoven (Bonn, Allemagne)

À la découverte du Château de Versailles !

Bonjour les enfants ! 

Maintenant que tu en sais plus sur l’opéra Mitridate, Re di Ponto, j’aimerais te faire découvrir une autre œuvre composée par Mozart. Ce n’est pas un opéra mais un œuvre de musique religieuse. Il s’agit du Requiem.

J’ai beaucoup de souvenirs autour de cette musique. Il s’agit de la toute première œuvre que nous ayons enregistrée avec Insula Orchestra. Nous avons réalisé une web-série autour de cet enregistrement. Et si nous regardions le premier épisode ensemble ?

Requiem est un mot latin. Il peut se traduire par « repos ». Au départ, le Requiem est une prière destinée à une personne décédée. On la récite lors d’un enterrement ou d’une cérémonie du souvenir. Cette prière peut servir de texte à une musique : c’est ce qu’a fait Mozart, comme de nombreux autres compositeurs. Tu ressentiras sûrement une impression de tristesse en écoutant le début de l’œuvre. C’est une musique très solennelle !

Quand Mozart compose le Requiem, il a 35 ans et est gravement malade. Le Requiem est la dernière œuvre qu’il a composée ! Il est mort avant de la terminer.

L’enregistrement a eu lieu dans un lieu chargé d’histoire. Saurais-tu le reconnaître ?

Je t’en dirai plus très bientôt.

— Yannick

Les vacances de Mozart !

Bonjour les enfants !

Nous espérons tous que vous passez de bonnes vacances ! Les nôtres sont terminées car nous venons tous de retrouver pour répéter avec Laurence Equilbey et Insula orchestra nos prochains concerts. Nous y jouerons des œuvres de Beethoven. Mais on en parlera un peu plus tard…

Cette semaine, nous voulons te raconter une histoire : celle du jeune Mozart… qui n’avait pas vraiment de vacances ! Il voyageait beaucoup pour montrer ses talents avec sa grande sœur et son père. Nous avons lu cette histoire illustrée sur Sinfini Music, un site en anglais et avons eu envie de la raconter en français bien sûr, pour toi !

Nous espérons qu’elle te plaira. Elle est un peu longue et difficile, n’hésite pas à la lire avec un adulte. À très bientôt !

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

Les jeunes années de Mozart

On a tous entendu parler de l’histoire de Mozart : son talent incroyable, ses intenses rivalités musicales, son style de vie pas très sain, et bien sûr, sa mort très jeune, à seulement 35 ans. Mais que sais-tu des jeunes années de Mozart ? Il est temps de plonger dans la vie et l’époque du plus célèbre enfant prodige de Salzbourg !

Il y a longtemps, dans un pays très lointain (sauf si tu vis en Autriche !)…

Une petite fille joue du clavecin, pendant que son petit frère la regarde avec admiration. On dit souvent que le clavecin est l’ancêtre du piano, même si ça n’est pas tout à fait vrai. Et il a un son vraiment très différent !

Le nom de cette fille est Maria Anna, mais la plupart des gens l’appellent Nannerl. Son frère est Wolfgang – Wolfgang Amadeus Mozart, pour être exact !

À neuf ans, Nannerl est une véritable prodige – c’est un peu une célébrité à Salzburg, où son père, Leopold, est directeur musical adjoint et un professeur respecté. Le jeune Wolfgang, qui a quatre ans et demi de moins qu’elle, aime aussi beaucoup la musique.

Avec son père comme professeur, Wolfgang apprend vite. Bientôt, les enfants Mozart épatent le public et jouent tous les deux en concert. Quelle virtuosité ! On aime venir les écouter et ces concerts rapportent beaucoup d’argent. Leopold, leur père, commence à écrire ses propres compositions pour passer plus de temps avec ses enfants.

Les enfants Mozart ont un emploi du temps très chargé. Ils donnent parfois plusieurs concerts dans une même journée ! Mais la récompense en vaut la peine: à dix et six ans, Nannerl et Wolfgang jouent à la Cour Royale de l’impératrice Marie-Thérèse, à Vienne ! Un grand honneur !

Grâce à leur talent, les enfants impressionnent les membres de la Cour, ils relèvent tous les défis et jeux préparés par leurs hôtes royaux. L’un d’eux consistait à jouer avec le clavier… caché, sans voir les touches !

L’impératrice est enchantée ! C’est une grande fierté d’être applaudi par elle ! Les Mozart deviennent très célèbres.

Leopold décide qu’il est temps d’emmener ses enfants sur les routes. Alors que Nannerl et Wolfgang ont onze et sept ans, il obtient un congé de son employeur, le Prince de l’Archevêché de Salzbourg. Toute la famille part en tournée ! Qui sait, peut-être ces enfants talentueux feront-ils leur fortune ?

Les Mozart embarquent pour un grand tour d’Europe, jouant à guichets fermés en Allemagne, en Belgique, en France, en Suisse et aux Pays-Bas. Ils voyagent sans arrêt pendant trois ans. Nannerl joue les morceaux les plus difficiles du répertoire pour clavier, tandis que Wolfgang amuse le public avec des concertos pour violon, en improvisant à la demande ou en jouant du clavecin les yeux bandés.

Malgré cet emploi du temps épuisant, les maladies attrapées et quelques problèmes d’argent dans sa famille, le jeune Mozart est au paradis. Il découvre la musique des plus grands compositeurs de l’histoire !

Bientôt, jouer les œuvres des autres ne suffit plus, et Wolfgang commence à composer. Il écrit une série d’œuvres pour sa sœur Nannerl. Leopold fait éditer une partie de ces œuvres de jeunesse alors que la famille est toujours en tournée.

En avril 1764, les Mozart arrivent à Londres. Wolfgang rencontre Jean-Chrétien Bach, le plus jeune fils de Jean-Sébastien Bach, un autre très grand compositeur, et dont les symphonies sont très populaires. Au cours de leur séjour, Leopold développe une maladie grave, qui oblige les enfants à interrompre leur tournée.

Wolfgang en profite pour composer davantage et écrit sa première œuvre orchestrale. Mozart n’a que neuf ans quand sa Symphonie n°1 est joué pour la première fois par un orchestre au complet !

Nannerl et Wolfgang vont grandir et vivre deux destins très différents. À l’époque, quand on est une fille et qu’on a dix-huit ans, il est mieux vu de se marier que de devenir une artiste… La carrière de Nannerl s’arrête donc rapidement. Wolfgang, à l’inverse, et malgré son côté rebelle, continue à voyager avec son père.

Avec la réussite qu’on lui connaît, il influencera des générations de musiciens et de mélomanes pour les années à venir !

© Sinfini Music (version en anglais à consulter ici)
Design and mise en page : Joe Sparrow
Animation: Joe Sparrow, Blanca Martinez, Joe Sparkes

Mitridate !

Bonjour les enfants !

Hier, c’était la première représentation de Mitridatel’opéra de Mozart que je travaille en ce moment au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris.

Tu as déjà entendu parler du mot « livret ». Mais sais-tu ce qu’il veut dire ? C’est l’intégralité du texte d’un opéra. Nos amis du Théâtre, qui trouvent comme nous que celui de Mitridate est particulièrement compliqué, ont souhaité raconter son histoire autrement : ils en ont donc fait une BD !

Pour la découvrir, tu peux cliquer ici !

J’ai une idée : te souviens-tu de l’histoire d’Orfeo ed Euridice, de Gluck ? Sinon, tu peux revoir notre web-série ci-dessous. Et si chacun d’entre vous dessinait un moment de l’histoire de l’opéra, en les réunissant, on pourrait faire une grande BD ! On essaye ?

— Yannick

Connais-tu les autres opéras de Mozart ?

Bonjour les enfants !

La semaine dernière, je te parlais des Noces de Figaro, un opéra composé par Wolfgang Amadeus Mozart. Savais-tu qu’il en avait composé 19 en tout ? En ce moment je travaille sur un autre de ses opéras : Mitridate, re di Ponto. Je le jouerai durant tout le mois de février, d’abord à Paris, au Théâtre des Champs-Elysées, puis à l’Opéra de Dijon.

Maintenant que tu connais un peu mieux Mozart, tu dois te souvenir qu’il a pour particularité d’avoir été un enfant prodige. Il compose Mitridate à seulement 14 ans. Une vraie performance !

Comme Le Nozze di Figaro, le livret est inspiré d’un auteur français : Jean Racine. Mozart va demander à un librettiste d’adapter l’histoire en italien. La voici : Mitridate est le roi de Pont, une ville en guerre contre Rome. Il ne s’entend plus du tout avec ses deux fils, qui le croient mort après une bataille. À son retour, il va leur arriver des tas d’aventures !

Tu peux en regarder un extrait ici. Il y a deux personnes à reconnaître : Sifare, un des fils de Mithridate, et son amoureuse secrète Aspasia. Sifare lui fait ici une déclaration d’amour en lui disant qu’il ne peut vivre loin d’elle ! Mais Aspasia est malheureuse : on veut qu’elle se marie avec quelqu’un d’autre !

Tu te demandes pourquoi Sifare est interprétée par une femme ? Mozart avait écrit ce rôle pour un castrat, c’est-à-dire un garçon qui n’avait pas mué et qui gardait sa voix aiguë d’enfant. Aujourd’hui, ces rôles sont souvent joués par des chanteuses ! À ton avis, comment se finit l’histoire entre Sifare et Aspasia ?

— Yannick

Extrait vidéo : Mitridate, re di Ponto, un opéra filmé par Jean-Pierre Ponnelle (1986). Musique  interprétée par le Concentus musicus de Vienne, direction : Nikolaus Harnoncourt.