Connais-tu… l’oratorio ?

Bonjour les enfants,

Je rentre d’un pays à l’Est de l’Europe : la Pologne. Sais-tu où cela est ?

La ville où nous avons joué s’appelle Cracovie, c’est la deuxième plus grande ville du pays. Nous avons joué une œuvre de Niccolo Jommelli. Ce musicien italien a composé de nombreux opéras mais aussi des œuvres religieuses, et qu’on jouait donc dans les églises pendant les cérémonies. Tu en connais déjà une : le Requiem de Mozart, qu’on jouait pour les enterrements.

Mais il y a des œuvres plus joyeuses ! Par exemple, je vais te parler de l’oratorio. C’est un mot italien. On appelle ainsi des œuvres qui, comme à l’opéra, racontent une histoire et où chaque chanteur joue un personnage. Simplement, dans les oratorios, il n’y a pas de mise en scène ou de décor !

Souvent, les oratorios racontent des histoires religieuses, extraits de la Bible. Écoute cet extrait d’un oratorio composé par Jean-Sébastien Bach. La musique est joyeuse ! Le texte est en Allemand et nous raconte l’histoire de Noël.

Dans la vidéo, c’est Laurence Equilbey qui dirige, mais ce n’est pas Insula orchestra qui joue… Hé oui, on ne s’était pas encore rencontrés à l’époque !

Je vous souhaite de très belles vacances, les enfants ! De mon côté, j’ai du travail… Je pars en tournée avec Insula Orchestra pour jouer un opéra de Mozart, Lucio Silla. Je t’en dirai plus bientôt.

On se retrouve donc à la rentrée avec mes amis musiciens dans ton école ! J’ai hâte de vous retrouver !

— Jocelyn.

Le héros de Beethoven

Bonjour les enfants,

J’aimerais t’en dire plus sur Beethoven et sa Symphonie n°3. On l’appelle aussi Symphonie Héroïque mais sais-tu pourquoi on l’a surnommée ainsi ?

Fréquemment, les compositeurs dédient leurs œuvres. Sur les partitions de musique, on trouve souvent un petit mot adressé à la personne à laquelle le musicien a pu penser lorsqu’il composait. Cela peut être une personne de sa famille, un ami, mais également une personnalité.

C’est ce qu’a fait Beethoven avec sa Symphonie n°3. Il l’a dédiée à un homme politique français de son époque qu’il admirait beaucoup : Napoléon Bonaparte. Tu as peut-être déjà entendu parler de lui dans tes cours d’histoire.

Lorsqu’il devient empereur en 1804, Beethoven est furieux. Il n’est plus du tout d’accord avec les idées de Napoléon. Alors qu’il termine la composition de sa symphonie, il raye violemment la dédicace qu’il lui avait adressée au point de casser sa plume !

Au moment de la publication de l’œuvre, Beethoven décide finalement de la nommer Symphonie Héroïque, pour célébrer la mémoire d’un grand homme. Ce grand homme, c’est le prince Lobkowitz, l’un de ses amis.

Beethoven a composé 9 symphonies en tout. J’aimerais te faire écouter un extrait de la Cinquième, l’une des plus célèbres. Cette musique a un caractère très solennel, n’est ce pas ? Ici, c’est Herbert von Karajan, un chef d’orchestre très connu, qui dirige l’orchestre Philharmonique de Berlin.

— Jocelyn

Symphonie Héroïque !

Bonjour les enfants !

Maintenant que tu as vu notre carte postale et que tu connais Ludwig van Beethoven, on aimerait t’en dire plus sur sa musique. Lors de la tournée, nous avons joué deux de ses œuvres : le Concerto pour piano n°4, et la Symphonie n°3.

Si tu veux (re)voir notre concert, rien de plus simple : clique sur l’image ci-dessous.

Capture d’écran 2016-03-18 à 15.00.33Te souviens-tu de ce qu’est un concerto ? Il s’agit d’une œuvre où l’orchestre dialogue avec un instrument soliste. Ici, c’est le piano mais il existe des concertos pour toutes sortes d’instruments comme la flûte, le violon et même les percussions.

Et la symphonie ? En as-tu déjà entendu parler ? C’est une œuvre écrite pour un orchestre. Elle est constituée de plusieurs parties que l’on appelle mouvements. En général, comme dans la Symphonie n°3 de Beethoven, il y en a quatre. Chaque mouvement est différent : il a son caractère, son rythme, son instrumentation.. comme les différents chapitres d’une histoire.

Écoute le second mouvement de la Symphonie héroïque. C’est l’orchestre philharmonique de Vienne qui joue, dirigé par Leonard Bernstein, un grand chef d’orchestre. Il y a beaucoup plus de musiciens dans son orchestre que dans le nôtre ! Le nombre de musiciens est décidé par Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre.

Que t’évoque cette musique ? Elle est assez triste n’est-ce pas ? C’est un mouvement lent, aussi appelé Marche funèbre. Généralement, elle est jouée pendant les enterrements… Pas très joyeuse, comme musique !

Maintenant, écoute le troisième mouvement de la Symphonie.

Cela n’a rien à voir ! Étonnant, non ? La musique est légère, joyeuse. Elle semble sautiller et donnerait presque envie de danser. C’est normal : c’est le final ! On termine donc le concert en beauté, avec un rythme rapide, brillant et des instruments virtuoses !

Allez, on t’en dira encore un peu plus la prochaine fois. À très vite !

— Aude, Jocelyn et Yannick

Souvenirs de Bâle !

Bonjour les enfants !

Notre carte postale est arrivée de Bâle ! Nos concerts autour des œuvres de Beethoven sont terminés mais nous avons gardé de beaux souvenirs !

Laurence Equilbey, notre chef d’orchestre, avait pour ce voyage invité deux jeunes instrumentistes à l’accompagner… Très jeunes, même ! Elle nous raconte ce concert. Ces images nous ont donné envie d’y retourner… Et toi, sais-tu où se trouve Bâle ?

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

Insula orchestra au Cube !

Bonjour les enfants !

On voulait te parler de ce projet rigolo sur lequel ont travaillé des amis musiciens d’Insula orchestra et qui se passe près de chez toi : la Cube Family au Cube — Centre de création numérique, à Issy les Moulineaux !

C’est une journée où tu peux venir avec tes parents et tes amis et faire plein d’expériences amusantes autour de la musique et des nouvelles technologies !

Tu pourras notamment jouer à un drôle de Guitar Hero sur la musique classique enregistré par nos musiciens… ou tester ta mémoire avec un memory étonnant !

Les ateliers sont gratuits de 11h00 à 17h00. Et si tes parents veulent manger sur place, ils proposent un brunch gourmand de 11h00 à 14h00 !

Viens t’amuser avec Insula orchestra ! Plus d’informations en cliquant ici.

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

Le Carnaval à Lamartine !

Avant les vacances, les CP de l’école Lamartine ont fêté Mardi gras. Après s’être intéressés au ballet et plus particulièrement à la musique de Lully, les élèves ont voulu danser sur la musique de J.S. Bach.

Découvrez leur très beau défilé sur la très connue Suite pour orchestre n°3 en majeur de J.S. Bach ! Bravo les élèves, et merci à Annick Nghien pour ce message.

En tournée avec Insula orchestra !

Bonjour les enfants,

Nous venons de terminer une tournée de concerts avec Insula orchestra et Laurence Equilbey. Nous avons commencé par le Sud de la France, à Aix-en-Provence, puis à La Rochelle (au bord de la mer !), à Paris, à la Philharmonie 1, à Bâle, en Suisse, et nous avons terminé à Colombes… ce qui n’est pas très loin de chez toi !

Amuse-toi à retrouver toutes ces villes sur une carte ! Imagine les kilomètres parcourus et les heures passées en train !

Nous avons joué des oeuvres de Ludwig Van Beethoven. As-tu déjà entendu ce nom ? C’est l’un des plus grands compositeurs de l’histoire de la musique ! Voici son portrait. Il avait l’air très sérieux…

Beethoven est né en Allemagne en 1770 dans une famille de musiciens. Comme Mozart, que tu commences à bien connaître, Beethoven est un enfant prodige. Il joue remarquablement du piano.

À 17 ans, il effectue un premier voyage à Vienne où il rencontre Mozart. Il va même l’impressionner en improvisant sur une mélodie.

À 22 ans, Beethoven s’installe définitivement à Vienne. Il est plus facile de faire carrière dans cette ville. Il se fait d’abord connaître comme pianiste virtuose, puis comme compositeur.

Bientôt le musicien réalise qu’il entend de moins en moins bien. Beethoven est en train de devenir sourd ! Malgré ce handicap, il continuera à composer jusqu’à sa mort en 1827.

Écoute cet extrait de König Stephan (« Le Roi Etienne ») dirigé par Laurence Equilbey. C’est une œuvre pour choeur et orchestre, composée en 1811 alors qu’il a déjà perdu la quasi-totalité de son audition. Impressionnant non ?

— Jocelyn, Aude, Yannick et Diane

Illustration : Joseph Karl Stieler, Portrait de Ludwig van Beethoven composant la Missa Solemnis, 1820, Huile sur toile, 62 x 50 cm, 
Maison de Beethoven (Bonn, Allemagne)

Requiem : épisode 4

Bonjour les enfants,

Voici le dernier épisode de notre web-série autour du Requiem de Mozart !

Cette semaine, on découvre le Rex Tremendae (qui vient du latin et signifie « Roi redoutable » !). C’est l’extrait que tu entends au début.

Cette musique a quelque chose d’imposant, de solennel, tu ne trouves pas ? Pour Mozart, elle représente l’autorité de son père, Leopold. Souviens-toi : durant son enfance, Mozart et son père sont très proches. Il lui apprend la musique, et lui permet de rencontrer de grands musiciens lors de leurs voyages.

Mais lorsque Mozart grandit, les choses se compliquent et ils ne s’entendent plus très bien. Leopold a du mal à faire confiance à son fils. Il n’accepte pas que l’indépendance de ce dernier.

Au cours de cet épisode, tu as pu apercevoir une musicienne située juste à la gauche du chef d’orchestre : le violon solo. Son rôle est très important dans l’orchestre. Le violon solo montre aux autres violonistes le coup d’archet à adopter, c’est-à-dire le sens dans lequel on frotte les cordes. Il représente également l’ensemble des musiciens auprès du chef d’orchestre. J

As-tu aimé découvrir avec moi les coulisses de cet enregistrement ? J’espère que tu en as appris plus sur Mozart et son œuvre.

À bientôt !

— Jocelyn

Les vacances de Mozart !

Bonjour les enfants !

Nous espérons tous que vous passez de bonnes vacances ! Les nôtres sont terminées car nous venons tous de retrouver pour répéter avec Laurence Equilbey et Insula orchestra nos prochains concerts. Nous y jouerons des œuvres de Beethoven. Mais on en parlera un peu plus tard…

Cette semaine, nous voulons te raconter une histoire : celle du jeune Mozart… qui n’avait pas vraiment de vacances ! Il voyageait beaucoup pour montrer ses talents avec sa grande sœur et son père. Nous avons lu cette histoire illustrée sur Sinfini Music, un site en anglais et avons eu envie de la raconter en français bien sûr, pour toi !

Nous espérons qu’elle te plaira. Elle est un peu longue et difficile, n’hésite pas à la lire avec un adulte. À très bientôt !

— Aude, Jocelyn, Yannick et Diane

Les jeunes années de Mozart

On a tous entendu parler de l’histoire de Mozart : son talent incroyable, ses intenses rivalités musicales, son style de vie pas très sain, et bien sûr, sa mort très jeune, à seulement 35 ans. Mais que sais-tu des jeunes années de Mozart ? Il est temps de plonger dans la vie et l’époque du plus célèbre enfant prodige de Salzbourg !

Il y a longtemps, dans un pays très lointain (sauf si tu vis en Autriche !)…

Une petite fille joue du clavecin, pendant que son petit frère la regarde avec admiration. On dit souvent que le clavecin est l’ancêtre du piano, même si ça n’est pas tout à fait vrai. Et il a un son vraiment très différent !

Le nom de cette fille est Maria Anna, mais la plupart des gens l’appellent Nannerl. Son frère est Wolfgang – Wolfgang Amadeus Mozart, pour être exact !

À neuf ans, Nannerl est une véritable prodige – c’est un peu une célébrité à Salzburg, où son père, Leopold, est directeur musical adjoint et un professeur respecté. Le jeune Wolfgang, qui a quatre ans et demi de moins qu’elle, aime aussi beaucoup la musique.

Avec son père comme professeur, Wolfgang apprend vite. Bientôt, les enfants Mozart épatent le public et jouent tous les deux en concert. Quelle virtuosité ! On aime venir les écouter et ces concerts rapportent beaucoup d’argent. Leopold, leur père, commence à écrire ses propres compositions pour passer plus de temps avec ses enfants.

Les enfants Mozart ont un emploi du temps très chargé. Ils donnent parfois plusieurs concerts dans une même journée ! Mais la récompense en vaut la peine: à dix et six ans, Nannerl et Wolfgang jouent à la Cour Royale de l’impératrice Marie-Thérèse, à Vienne ! Un grand honneur !

Grâce à leur talent, les enfants impressionnent les membres de la Cour, ils relèvent tous les défis et jeux préparés par leurs hôtes royaux. L’un d’eux consistait à jouer avec le clavier… caché, sans voir les touches !

L’impératrice est enchantée ! C’est une grande fierté d’être applaudi par elle ! Les Mozart deviennent très célèbres.

Leopold décide qu’il est temps d’emmener ses enfants sur les routes. Alors que Nannerl et Wolfgang ont onze et sept ans, il obtient un congé de son employeur, le Prince de l’Archevêché de Salzbourg. Toute la famille part en tournée ! Qui sait, peut-être ces enfants talentueux feront-ils leur fortune ?

Les Mozart embarquent pour un grand tour d’Europe, jouant à guichets fermés en Allemagne, en Belgique, en France, en Suisse et aux Pays-Bas. Ils voyagent sans arrêt pendant trois ans. Nannerl joue les morceaux les plus difficiles du répertoire pour clavier, tandis que Wolfgang amuse le public avec des concertos pour violon, en improvisant à la demande ou en jouant du clavecin les yeux bandés.

Malgré cet emploi du temps épuisant, les maladies attrapées et quelques problèmes d’argent dans sa famille, le jeune Mozart est au paradis. Il découvre la musique des plus grands compositeurs de l’histoire !

Bientôt, jouer les œuvres des autres ne suffit plus, et Wolfgang commence à composer. Il écrit une série d’œuvres pour sa sœur Nannerl. Leopold fait éditer une partie de ces œuvres de jeunesse alors que la famille est toujours en tournée.

En avril 1764, les Mozart arrivent à Londres. Wolfgang rencontre Jean-Chrétien Bach, le plus jeune fils de Jean-Sébastien Bach, un autre très grand compositeur, et dont les symphonies sont très populaires. Au cours de leur séjour, Leopold développe une maladie grave, qui oblige les enfants à interrompre leur tournée.

Wolfgang en profite pour composer davantage et écrit sa première œuvre orchestrale. Mozart n’a que neuf ans quand sa Symphonie n°1 est joué pour la première fois par un orchestre au complet !

Nannerl et Wolfgang vont grandir et vivre deux destins très différents. À l’époque, quand on est une fille et qu’on a dix-huit ans, il est mieux vu de se marier que de devenir une artiste… La carrière de Nannerl s’arrête donc rapidement. Wolfgang, à l’inverse, et malgré son côté rebelle, continue à voyager avec son père.

Avec la réussite qu’on lui connaît, il influencera des générations de musiciens et de mélomanes pour les années à venir !

© Sinfini Music (version en anglais à consulter ici)
Design and mise en page : Joe Sparrow
Animation: Joe Sparrow, Blanca Martinez, Joe Sparkes