J’espère que ma petite présentation vous a donné envie de venir écouter l’opéra Der Freischütz en entier ou du moins la répétition du 19 février à La Seine Musicale où nous aurons peut-être le plaisir de se parler ou du moins de se saluer.
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler plus particulièrement du compositeur de cette œuvre : Carl Maria von Weber.
Mais qui est Carl Maria von Weber ?
Premier grand musicien romantique allemand, Carl Maria von Weber est issu d’une famille d’artistes et de musiciens. Il est également le cousin par alliance de Mozart. Prédestiné à une carrière de musicien, Carl Maria commence à apprendre le chant et le violon en compagnie de son demi-frère. Lors d’un passage à Salzbourg en 1798, le jeune musicien impressionne Michael Haydn, frère du célèbre Joseph Haydn et collègue de Mozart. Michael va jusqu’à lui donner des cours gratuitement et c’est à ce moment-là que Weber compose ses premières œuvres musicales, il n’a alors que douze ans.
En 1800, Carl Maria compose un opéra intitulé Das Waldmädchen (La Fille de la forêt), créé au théâtre de la ville mais ce dernier n’obtient aucun succès. Il retourne donc auprès de Michael Haydn et travaille sur une nouvelle composition, Peter Schmoll und seine Nachbarn (Peter Schmoll et des voisins). Malheureusement, le succès n’est une nouvelle fois pas au rendez-vous.
Carl Maria von Weber, par Caroline Bardua, 1821 © Bellevue Palace
En 1804, Weber s’installe à Vienne et prend des leçons auprès de l’abbé Vogler, l’un des plus grands pédagogues de l’époque. Grâce à lui, Carl Maria devient, à l’âge de dix-huit ans, maître de chapelle au théâtre de Breslau, mais il est contraint de démissionner deux ans plus tard, en raison de sa négligence et des vives oppositions qu’il a pu déclencher.
Malgré cette déconvenue, son expérience en tant que maître de chapelle, lui a permis de se perfectionner au piano et d’apprendre la guitare. Il se découvre également un talent pour la direction d’orchestre.
Possédant un intérêt particulier pour la lithographie, Weber perd malencontreusement sa voix de chanteur en buvant par erreur de l’acide utilisé habituellement pour l’impression.
En décembre 1816, Weber devient maître de chapelle de la cour de Saxe à Dresde et se charge de promouvoir l’opéra allemand. Parallèlement, il compose des œuvres pour piano (Polacca brillante, Rondo brillante, L’Invitation à la valse, Konzertstück…) ainsi qu’un Trio pour flûte, violoncelle et piano.
En 1821, la création de son opéra Der Freischütz, dont je vous ai parlé dans mon précédent message, lui vaut un triomphe sans précédent. Weber meurt le 12 avril 1826 à Londres, deux mois après la création de son dernier opéra intitulé Oberon. Son corps est rapatrié en Allemagne quelques années plus tard, sous l’initiative de Wagner.
Dans un prochain article, je vous expliquerai ce qu’est le romantisme et plus particulièrement le romantisme allemand.
À très bientôt
– Jocelyn