Je viens de rentrer d’Espagne où j’étais en concert jeudi soir, à La Corogne. Nous avons joué des extraits d’opéras italiens écrits vers 1730, il y a presque 300 ans ! Ces airs, ou arias en italien, étaient écrits pour des castrats.
Les castrats n’existent plus aujourd’hui mais ils étaient un peu des superstars à cette époque : on appelait ainsi des garçons qui n’avaient pas mué et qui pouvaient donc chanter très aigu. Il y a quelques semaines, Insula orchestra a sorti un disque : Orfeo ed Euridice. C’est un opéra de Christoph Willibald Gluck. Orphée, qui est le héros de cette histoire, était joué au départ par un castrat.
Aujourd’hui, quelques chanteurs, même après l’adolescence, continuent de pouvoir chanter des aigus. On les appelle des contreténors. Je te propose d’en écouter un extrait avec notre clip. C’est un extrait de l’opéra Orfeo ed Euridice qui s’appelle Che puro ciel. En français, cela veut dire Que ce ciel est pur.
Le personnage d’Orphée raconte son arrivée dans un paysage extraordinaire. Ce qu’il voit à ce moment-là est si beau qu’il en reste tout d’abord sans voix. C’est pour cela que cet air commence par une longue introduction orchestrale. Reconnais-tu l’instrument à vent qui joue le thème au début ? C’est le hautbois ! Retiens bien son thème, c’est celui que chantera Orphée lorsqu’il retrouvera sa voix.
Ferme les yeux et imagine le paysage. Dans le texte en italien que chante Orphée, il est question du chant des oiseaux, du cours du ruisseau et du murmure de la brise. Sauras-tu trouver quels instruments imitent les oiseaux ?
C’est bientôt les vacances pour vous, les enfants ! Moi, je pars au Mexique pour des concerts. J’espère pouvoir prendre quelques photos et vous les montrer à la rentrée. Bonnes vacances à vous !
— Yannick.
Une réflexion sur “De retour d’Espagne”